Plateforme interprofessionnelle
pour protéger les enfants et ados des violences sexuelles
Enfants / ados en danger ?
Pages adultes protecteur-ices
Quelque soit votre profession et votre situation, vous avez le devoir moral et légal de signaler tout acte et tout risque de violence. Devant la complexité des situations, ne restez pas seul-es avec vos doutes.
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Avant de signaler
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Notez immédiatement et factuellement :
- ce que l'enfant/ado vous a dit,
- sans minimiser,
- avec les indications de temps s'il y en a,
- avec les comportements observés et autres faits (traces physiques, absences...) qui peuvent indiquer un danger plus grand/imminent/pour d'autres enfants.
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N'en parlez pas aux potentiels agresseurs, même si ce sont les parents.
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Honorez la confiance de l'enfant/ado, dans un dialogue ouvert et soutenant :
Ne faites bien sûr pas son interrogatoire. Et même dans le cas d'un dialogue où l'enfant se confie, ne posez pas de questions fermées inductrices. Ca pourrait être traumatisant, intrusif, induire des paroles biaisées, fermer le dialogue, rompre la fragile confiance.
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Questionnez-vous :
Quel est le passé de l'enfant, ses conditions de vie, la situation de la fratrie - et tous les autres signes de violences et de maltraitance ?
Et questionnez-vous aussi sur votre propre rapport à la situation. Si elle réactive une situation vécue, vous pourrez chercher de l'aide, par exemple via les groupes de parole et d'entraide.
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Agissez en équipe - tant qu'elle protège les enfants, et non leurs agresseurs !
Sur qui pouvez-vous comptez dans votre équipe ? Avec qui partager vos observations ?
Préparez-vous à l'éventualité de ne pas être soutenu-e par tout le monde et même à celle de devoir défendre seul-e l'enfant en danger, y compris contre votre hiérarchie. Par principe : faites-vous même le signalement avec les collègues allié-es, mais sans attendre le feu vert de votre supérieur-e (ou que des collègues préviennent les agresseurs).
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Signalez dans l'heure !
Dans de nombreuses situation, chaque heure compte pour un enfant. Imaginez avoir enfin pu confier ce secret si lourd... et devoir par exemple rentrer chez votre agresseur qui va reprendre le pouvoir sur vous, vous torturer psychologiquement pour que vous vous croyiez folle/fou, vous menacer pour vous faire vous rétracter, etc.
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Quoiqu'il en soit, gardez le cap et bravo d'avance !
La protection des enfants prime sur tout le reste.
Besoin de conseils ?
0 805 802 804
Violences sexuelles dans l'enfance - du lundi au vendredi de 10h à 19h
ligne gratuite d'écoute dédiée, mandatée par la CIVIISE (donc l'Etat) et mise en place par le CFCV, le
Collectif Féministe Contre le Viol. Une écoute toujours très professionnelle et humaine.
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119 : allô enfance en danger
numéro officiel gratuit 24/24 et 7/7,
accès visio LSF/ transcripteur/codeur
visio : lundi-vendredi (8:30-19:00) & samedi (9:00-12:00).
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ATTENTION pour le 119 : Des problèmes récurrents ont été signalés. Certain-es écoutant-es ne prendraient pas la gravités de certains faits par manque de formations, des délais d'attentes peuvent être très longs... Selon certaines recherches, seuls 8% des appels aboutiraient. Un deuxième avis est donc préférable, par exemple celui d'une association spécialisée : le CFCV et/ou une autre asso spécialisée en fonction des violences.
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Contacter une asso spécialisée :
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Vous pouvez en plus vous faire aider par une association et des aides juridiques spécialisées :
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- l'Enfant Bleu, Innocence en Danger, Enfance et Partage et d'autres associations nationales de protection de l'enfance peuvent vous conseiller. De plus dans certains cas, elles peuvent se constituer partie civile.
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- Contre les Violences sur Mineurs (CVM) propose une mallette très complète.
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- l'aide juridique de votre assurance professionnelle et le soutien d'un syndicat peuvent faire une énorme différence en cas de conflit.
Signalement au Procureur de la République
COMMENT L'ECRIRE ?
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- En restant le plus simple et le plus proche possible des paroles de l'enfant/ado.
- Sans minimiser.
- En donnant les infos concrètes nécessaires.
- En ajoutant les éléments de dangerosité de l'agresseur si vous en disposez : par exemple, si vous écriez que l'enfant vous a dit que telle personne lui a mis son sexe dans la bouche hier, et que cette même personne l'a en plus menacée de mort en cas de révélation, ou que l'enfant a des griffures sur le visage, ou qu'il/elle dort en classe depuis quelques mois, ou se fait pipi dessus régulièrement, etc (voir les signes d'alertes).
- Sans caractériser vous-même les faits de manière juridique.
A QUI ECRIRE ?
Pour trouver le Tribunal de Grande Instance compétent selon le lieu des faits : vous pouvez utiliser le moteur de recherche du Ministère de la Justice (rechercher "Tribunal pour enfants").
POURQUOI APPELER JUSTE APRES ?
Le bureau d'un Procureur peut recevoir jusque 80 signalement par jour. Pour s'assurer que l'information est bien passée et avoir des consignes sur la marche à suivre, il est essentiel d'appeler :
- à qui remettre l'enfant ?
- y a-t-il une ordonnance de protection provisoire ?
- y a-t-il une hospitalisation en Unité d'Accueil Pédiatrique prévue ?
- que faire ensuite ?
Préconisations officielles par professions
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​Elles sont toujours subordonnées à l'obligation de signalement !
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ÉDUCATION NATIONALE :
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--> Généralités :
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--> Document de référence de l'inspection académique de Seine-Saint-Denis, département pilote (avec l'Isère) pour la prise en charge et la prévention des violences sexuelles en milieu scolaire. Très complet et très utile, d'autant plus quand la hiérarchie ne prend pas la protection des enfants et des ados en priorité.
On ne se défile pas !
Que l'enfant se confie explicitement ou pas, les enfants victimes appellent à l'aide.
Elles et ils le font souvent en prenant garde de ne pas s'exposer à encore plus de danger : contrôle coercitif subi en retour, peur et culpabilité de" détruire la famille", avenir incertain, intuition que même si leur parole sera entendue elle risque de ne pas être prise au sérieux.
Soyons au rendez-vous de leur courage et de leurs besoins.
fausses "bonnes" raisons
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"J'EN AI PARLE A L'ASSISTANTE SOCIALE, C'EST SON TAF, PAS LE MIEN"
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La transmission d'information préoccupante, via l'assistante sociale / la CRIP, n'est pas adaptée en cas danger clair pour l'enfant. Et un enfant qui dit subir des violences sexuelles est en danger.
Celle-ci passe par la cellule départementale - CRIP - qui évalue le risque en interne et décide ensuite d'un éventuel signalement. Les violences sexuelles sur mineur-es constituent "un cas de danger grave ou imminent" , c'est pourquoi dans ce cas plusieurs institutions recommandent un signalement direct. (Préconisation 12 de la CIIVISE et recommandations Education Nationale). --> envoyez une copie au CRIP.
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​"MAIS LES PARENTS ONT LE DROIT D'ÊTRE AU COURANT QUAND MÊME, NON ?"
/ "MAIS C'EST MON COLLÈGUE ET AMI, JE NE PEUX PAS LUI FAIRE CA !"
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NON : on n'informe jamais les potentiels agresseurs. Ce sera à la police de tirer l'affaire au clair et d'informer les agresseurs, même si c'est les parents, en temps et en heure.
En cas d'inceste et de violences intrafamiliales, ne pas prévenir la famille. Si celle-ci vous demande de révéler si vous avez signalé, vous n'avez pas à répondre à cette question, vous pouvez juste dire que vous suivez au mieux les préconisations pour le bien de leur enfants. Ne pas être seul-e lors de ce type d'entretien peut aider.
Prévenir les familles en cas de violences intrafamiliales est une décision revient à l'autorité judiciaire le moment venu. Prématurément, elle pourrait mettre encore plus l'enfant en danger. (Recommandation M.E.N.)
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"CA ME REMUE TROP MOI - J'ARRIVE PAS A LE CROIRE !"
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On a toutes et tous tendance à ne pas vouloir imaginer l'horreur vécue quotidiennement par certains enfants.
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--> Vous n'avez pas vécu de maltraitance enfants ? Très bien ! Mais elles existent bien. Votre rôle aujourd'hui n'est que de retranscrire fidèlement les parole de l'enfant, même si elles vont au delà de votre imagination et qu'elles vous heurtent. Demandez de l'aide à des proches de confiances, parlez-en à un-e psy, etc.
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--> Vous avez vécu des violences enfants ?
Vous pouvez aller dans une association de victimes adultes si cela remue vos propres traumatismes, directs ou indirects (ex : votre soeur a été victime).
Par exemple les groupes de parole (en ligne ou en présentiel) proposés par AREVI ont lieu régulièrement et sont parfois aussi ouverts aux proches de victimes.
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J'anticipe une urgence :
j'ai les coordonnées des correspondants locaux sur mon bureau
--> Procureur des mineurs : ........................................
..................@..........fr - Tel : .................................
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--> Brigade des familles et correspondant-e mineurs :
..................@..........fr - Tel : .................................
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​--> UAPED (unité d'accueil pédiatrique enfants en danger) :
..................@..........fr - Tel : .................................